Patrick Muyaya, Nana Manuanina et Jean-Claude Molipe respectivement Ministre de la Communication et médias, Ministre près le Président de la République et Vice-ministre de l’intérieur et sécurité, étaient devant la presse nationale et internationale jeudi 9 février pour aborder la question sécuritaire dans l’espace Grand Bandundu particulièrement l’état d’avancement de la mission de contrôle de Pacification dans ces provinces. Dans son intervention, Nana Manuanina a indiqué que le territoire de Kwamouth à 380 km de Kinshasa dans la province de Mai-Ndombe, est pacifié à 75% après les violences communautaires entre les Yaka et les Teke. Elle a également présenté les origines de ce conflit communautaire.

«C’est dans le souci de donner la place au dialogue que le président de la République a dépêché une équipe gouvernementale à Maï-Ndombe pour trouver des solutions. Déjà, il faut requalifier les choses, il ne s’agit pas d’un conflit Teke-Yaka, C’est un conflit entre les Téke et les fermiers. On note qu’à ce jour, 75% du territoire de Kwamouth est pacifié parce que l’on observe une accalmie, un retour massif des populations qui se sont réfugiées en forêt dans leurs villages respectifs et l’on n’enregistre plus les violences communautaires caractérisées par des tueries ou de décapitation », a relevé la ministre près le Président de la République.

Pour elle, cette mission a trois phases. Il s’agit entre autres d’évacuer les enfants qui ont répondu à l’appel de rendre les armes et de sortir des forêts ; de réconciliation les populations et enfin d’établir les responsabilités pour que les coupables répondent de leurs actes.
Par la même occasion, elle a lancé un appel à l’ensemble de la population et aux leaders d’opinion de cesser l’instraumentalisation de la jeunesse, avant de féliciter la Commission de pacification pour le travail abattu sur le terrain pour le retour des déplacés dans leurs villages.

Prenant la parole, le Ministre de la communication a rassuré que le gouvernement travaille pour que ces choses n’arrivent plus jamais.
“Nous attendons donc impatiemment la deuxième étape de cette mission. La troisième phase consistera à la responsabilité. Chacun va répondre de ses actes.
Le gouvernement va utiliser tous les moyens pour que la paix revienne définitivement dans cette partie du territoire national”, a-t-il conclu.

Cephas Kabamba