À bien lire entre les lignes, dans son discours de clôture de la session ordinaire de mars, le président du sénat, Modeste Bahati n’a fait que dévoiler la recette de l’Union sacrée quant au glissement qu’elle concocte pour retarder les échéances de 2023.

Il s’agit en fait d’une stratégie qui consiste à organiser un recensement de la population et la tenue d’élections locales avant la présidentielle et les législatives. Pourtant, le vieux briscard de la politique Congolais sait que l’ONIP ne dispose pas encore de moyens pour cette opération qui, si elle est mal organisée, risque de perturber les scrutins de 2023.

C’est un schéma semblable à celui qu’avaient proposé Boshab et Lumanu sous Kabila, ce que d’ailleurs Félix Tshisekedi a semblé confirmer à Béni en annonçant la tenue d’élections générales avant le recensement.

À cet effet, Bahati tient à ce que la future CENI présente un calendrier donnant priorité aux élections locales. C’est presque exactement le schéma imaginé par l’ex- majorité au pouvoir pour pérenniser le pouvoir de Kabila mais qui n’avait pas marché, la population s’y étant opposée.