Le procès de la “tentative de coup d’Etat” que l’armée de la République Démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai s’est poursuivi ce vendredi 14 juin à la prison militaire de Ndolo, où le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe siège en audience foraine. On y trouve une cinquantaine d’accusés dont plusieurs étrangers.

Pour cette deuxième audience, les différentes parties défenderesses ont soutenu leurs mémoires uniques produites comme la règle l’exige après avoir boudé tous les procès verbaux produits pendant la phase préjudictionnelle.

Dans leurs mémoires uniques, les avocats des prévenus fustigent plusieurs irrégularités telles que les tortures, la manière dont la plupart d’entre eux ont été interpellés par la justice, et à cela s’ajoute la confiscation des leurs biens qui restent jusque-là entre les mains de la justice.

Les conseils des accusés ont soulevé l’incompétence du Tribunal de garnison de juger des civils, la demande de liberté provisoire des accusés, l’occupation sans titre ni droit des agents de service des renseignements dans un hôtel de la place où ont séjourné Christian Malanga et sa troupe. Ces agents sont accusés de vendre et de consommer les biens d’autrui.

Le ministère public a pour sa part, déploré le retard constaté dans le dépôt des mémoires uniques par les autres parties en procès. Sur 25 mémoires attendues, l’organe de la loi dit n’avoir reçu que 3.

Le procès a été, à cet effet, renvoyé au 18 juin afin de permettre à toutes les parties de se conformer à cette règle pour ainsi poursuivre avec leurs auditions des mémoires.

Au total, 7 infractions sont rétenues contre eux, à savoir : terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.