Ivanhoe Mines veut produire du cuivre blister pur à 99 % en RDC grâce à sa mine de cuivre Kamoa-Kakula entrée récemment en production. Pour y arriver, la compagnie minière a conclu un accord avec la China Nonferrous Metal Mining (CNMC), propriétaire à 60 % de la fonderie de cuivre de Lualaba (LCS). Pendant 10 ans, la fonderie traitera annuellement jusqu’à 150 000 tonnes de concentrés, apprend-on du communiqué publié le 2 juin par Ivanhoe.
« Kamoa Copper se réjouit d’avoir conclu un accord avec LCS, qui représentera un peu moins de 40 % des volumes totaux de concentrés produits par la phase 1 […]. Nous avons effectué nos premières livraisons de concentré à LCS le 1er juin et nous nous réjouissons d’une relation à long terme mutuellement bénéfique », a commenté Rochelle de Villiers, directrice financière de Kamoa Copper, la filiale locale gérant la mine.
L’initiative d’Ivanhoe obéit au vœu de l’Etat congolais de raffiner à terme toute la production minière dans des fonderies locales. Depuis 2013, les autorités ont imposé une interdiction sur les exportations de divers concentrés, dont le cobalt et le cuivre, afin de stimuler le développement d’une industrie locale de la transformation et accroitre ainsi les revenus miniers. En attendant d’atteindre ces objectifs, Kinshasa accorde tout de même des dérogations aux compagnies minières, ce qui permettra donc à Ivanhoe Mines d’exporter le reste de la production de Kamoa-Kakula.
Pour rappel, la mine de Kamoa-Kakula a produit ses premiers concentrés de cuivre le 25 mai. Elle devrait livrer annuellement 200 000 puis 400 000 tonnes à l’issue de sa première phase de production, avant d’atteindre sa pleine capacité à la douzième année d’exploitation. À ce moment-là, Kamoa-Kakula sera la deuxième plus grande mine de cuivre au monde avec une production annuelle de 740 000 tonnes de concentrés.