Le gouvernement a déclaré ce lundi 3 mai la fin de la 12e épidémie d’Ebola apparue depuis le 7 février dernier dans le Nord-Kivu, précisément dans la ville de Butembo, Byena, Katwa et Musienene.

Pour sa part, L’UNICEF s’est félicité de cette annonce faite par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) de la fin de l’épidémie d’Ebola dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, qui avait débuté le 7 février 2021.

La réponse rapide du gouvernement, des autorités locales, des partenaires internationaux et locaux et du peuple congolais pour contenir l’épidémie, la troisième à avoir touché le pays en moins d’un an, a permis d’éviter le risque de nombreux autres cas et décès.

“Notre expérience antérieure de réponse à de multiples épidémies d’Ebola en RDC nous a dotés des connaissances et des outils nécessaires pour éviter une propagation incontrôlée de la maladie et limiter son impact sur les enfants”, a déclaré Jean Metenier, coordinateur principal de l’UNICEF pour l’est de la RDC.

Douze personnes ont été infectées et six sont décédées au cours de la dernière résurgence d’Ebola, qui a duré près de trois mois dans les zones de santé de Biena, Katwa, Musienene et Butembo, dans la province du Nord-Kivu. Aucun enfant n’a été infecté.

“Nous félicitons les autorités congolaises pour leur action rapide, leur surveillance active et la mobilisation massive des communautés”, a ajouté M. Metenier. “Nous sommes reconnaissants à nos donateurs pour leur soutien généreux et opportun, alors que nous entrons dans la prochaine phase de soutien aux survivants, à leurs enfants et à leurs familles.”

La récente résurgence est liée à l’épidémie de 2018-2020 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, au cours de laquelle 3 470 personnes (dont 28 % d’enfants) ont été infectées et 2 287 ont été tuées. Une autre flambée dans la province de l’Équateur, dans l’ouest de la RDC, a infecté 130 personnes (dont 11 enfants) et tué 55 personnes entre juin et novembre 2020.

L’UNICEF a pris des mesures rapides pour empêcher la propagation de la maladie dès la première semaine où la résurgence a été déclarée. Il a immédiatement fourni de l’eau, des équipements d’assainissement et de contrôle des infections, ainsi que du matériel médical, à partir de ses entrepôts dans tout le pays.

S’appuyant sur un réseau de cellules d’action communautaire (CAC) dans le Nord-Kivu, l’UNICEF a contribué aux efforts déployés pour retrouver rapidement toutes les personnes ayant été en contact avec des cas suspects ou confirmés. En trois mois, plus de 1 000 CAC ont signalé plus de 64 000 alertes, qui ont ensuite été examinées pour déterminer si un cas devait être rapidement isolé pour être traité dans le centre de santé ou le centre de traitement Ebola le plus proche.

L’UNICEF a travaillé en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales pour soutenir la mobilisation de la communauté contre Ebola par le biais de diverses mesures visant à prévenir la contamination et les nouvelles infections. Un soutien psychosocial et nutritionnel a été apporté à toutes les personnes infectées et affectées, y compris les enfants.

En outre, les données factuelles produites par la Cellule d’analyse en sciences sociales (CASS) au cours de l’épidémie d’Ebola 2018-2020 ont été mises en œuvre pour guider et améliorer la dernière réponse. Elles ont notamment permis de recruter des intervenants de première ligne – y compris des équipes de décontamination, des CAC et du personnel psychosocial – au sein des communautés touchées afin d’améliorer l’acceptation et la confiance.