Près de quatre ans après le déblocage par la Banque mondiale d’une enveloppe de 22 millions de dollars, le projet de rénovation de la centrale hydroélectrique de Mobayi-Mbongo tarde à voir le jour.

Ce site d’une puissance de 11,25 MW avait été construit dans les années 1980 à la demande du maréchal Mobutu Sese Seko pour alimenter en électricité la localité de Gbadolite, dans la province du Nord-Ubangi, où il avait fait ériger un somptueux palais.

Or, depuis des années, la centrale ne fonctionne qu’à un tiers de ses capacités, laissant dans le noir de nombreux habitants de l’ancien “Versailles de la jungle”.

Malgré quelques travaux menés récemment par la Société nationale d’électricité (SNEL), la rénovation complète du site risque encore de traîner en longueur.

Selon les autorités, le projet nécessiterait une rallonge budgétaire de 8 millions de dollars, soit un total de 30 millions de dollars. En cause : des problèmes d’érosion autour de la centrale, qui ont occasionné par le passé des glissements de terrain meurtriers.

L’institution de Bretton Woods s’inquiète à ce sujet du manque de diligence de Kinshasa pour provisionner l’enveloppe de 1,5 million de dollars destinée à compenser financièrement les victimes de l’érosion.