Le conseiller spécial du Président de la République chargé du numérique, Dominique Mishiga, a remis lundi au directeur de cabinet du ministre des Finances, Vincent Ngonga, un recueil reprenant 82 résolutions élaborées à l’issue de 3 jours de travaux sur la maximisation des recettes publiques, a-t-on appris mardi dudit ministère.

Ce document scrute avec les 3 régies financières le moyen de maximiser les recettes publiques, partant d’une étape clé, à savoir l’informatisation de l’administration fiscale justifiant ainsi la présence du Directeur générale des douanes et accises, M. Jibikilayi à cette cérémonie.

«Nous avons recensé au cours de cet atelier 82 recommandations concrètes telles que le ministre des Finances l’avait souhaité », a indiqué Dominique Migisha, au sortir de la réunion, ajoutant : « Il y a bien des indicateurs qui seront évalués. Les recettes vont-elles augmenter où rester au même niveau ? Il y a un gap de 9% des recettes à aller chercher. C’est de l’argent qui s’évapore. Dans un premier temps, il faut créer et numériser toute la chaîne de la recette pour maîtriser l’ensemble de flux. Et dans un second temps, il faudra aller chercher les marges de croissance à travers l’élargissement de l’assiette fiscale », a-t-il soutenu

Le directeur de cabinet Vincent Ngonga Nzinaga a indiqué qu’il était impérieux de réduire les fuites des recettes aux points de stationnement. D’abord, au niveau de la valorisation des actes qui conduisent à la constatation de recettes. Ensuite, mobiliser davantage au niveau de la liquidation des recettes et au niveau l’ordonnancement et du recouvrement.

« Il y avait d’importantes fuites lorsque vous passez d’un point de stationnement à un autre du fait que les régies financières, à part la DGDA, ne sont pas très informatisées. Il faut d’abord informatiser davantage les régies. Et dans un second temps, savoir intégrer les systèmes informatiques de ces trois régies pour qu’elles se parlent », a-t-il expliqué.

Si le rapport «Recettes fiscales et non fiscales » ramené au PIB de la RDC est d’environ de 9 à 10%, la moyenne africaine au sud du Sahara, elle, est d’environ 18 à 19%. D’où, la thèse selon laquelle le différentiel de 9% constitue l’illustration éloquente du coulage des recettes », a estimé le Directeur de cabinet.

Ukiabi