Le député national Paul Tshilumbu Kantola a adressé, ce jeudi 21 octobre, une question orale avec débat à la ministre de l’emploi, du travail et de la prévoyance sociale, Claudine Ndusi. Cette initiative parlementaire déposée au bureau de l’Assemblée nationale porte sur « l’état des lieux du respect de l’application du taux de Smig par les Employeurs expatriés ».

P. Tshilumbu appelle la ministre Ndusi a éclairé la lanterne des élus du peuple sur la cacophonie qui gangrène dans le secteur du travail en répondant aux questions ci-après :

  1. Quel est l’état de lieu du respect du taux de Smig par les employeurs expatriés ?
    Qu’elle politique envisage-t-elle pour améliorer les conditions des travailleurs qui prestent chez les employeurs expatriés ?
  2. « A l’issue des vacances parlementaires de la session de mars 2021, j’ai été saisi par nos compatriotes au sujet de l’application du taux de Smig par les employeurs expatriés. Nos compatriotes (employés des expatriés) m’ont fait part des multiples difficultés qu’ils éprouvent dont la plus préoccupante demeure le non–respect du taux de Smig à l’heure de la dépréciation de franc congolais », dit-il dans son document déposé à la chambre basse du parlement.
  3. Et d’ajouter :
  4. « Pour rappel le taux du Smig est fixé 7500 FC par jour. Ce montant fut négocié depuis le 02 novembre 2017 au Conseil National du Travail où la tripartite s’était réunie et décidée son application dès le 1er janvier 2018 ».

    Cet élu rappelle, en outre, qu’en date du 02 février 2019, les travailleurs nationaux prestant chez les employeurs expatriés étaient en grève. Cette grève était consécutive au non-respect de l’application du Smig telle que prévue par les autorités.
  5. Il condamne aussi l’attitude des employeurs étrangers vis-à-vis des Congolais.
  6. « A ce jour, il est fort curieux de constater que les employeurs expatriés paient aux travailleurs nationaux ce qu’ils veulent, et ce, en violation flagrante des dispositions impératives se rapportant au droit du travail. Avec précision, je note que certains employeurs expatriés payent à leurs travailleurs 150.000 FC à la fin du mois, et d’autres payent 50$ par mois sans aucune prime, ni sécurité sociale, alors que ces travailleurs doivent parcourir de kilomètres pour se rendre au travail », indique-t-il.
  7. Et de poursuivre :
  8. « L’on ne doit pas oublier le nombre des travailleurs sans contrat de travail non seulement dans le secteur informel, mais aussi et surtout dans les sociétés et établissements des chinois, indiens, pakistanais… ».
  9. Au mois d’août, des employés des indo-pakistanais avaient organisé des manifestations à Kinshasa pour réclamer l’application du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti). Ils disaient avoir saisi, sans succès, la ministre du travail.