Dans une déclaration commune rendue publique ce lundi 26 décembre 2022, Martin Fayulu, Matata Ponyo Mapon et le Dr Denis Mukwege accusent le pouvoir en place de complicité dans la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la RDC, où les groupes rebelles s’affrontent avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, causant ainsi la désolation dans les rangs de la population civile. Pour ce trio, le régime en place est un partenaire fiable du Rwanda et de l’Ouganda qui agressent la RDC et exploitent « illégalement » ses ressources naturelles.

« Cette menace est essentiellement le résultat d’un déficit criant de leadership et de gouvernance de la part d’un régime irresponsable et répressif. Par ailleurs, ce régime est un partenaire fiable du Rwanda et de l’Ouganda qui agressent notre pays et exploitent illégalement ses ressources naturelles. Le peuple congolais est ainsi devenu à la fois la cible et la victime de ceux à qui il avait gracieusement accordé son hospitalité », lit-on dans la déclaration.

Par ailleurs, ils décrient que des vieilles pratiques jadis décriées, refassent surface.

« En effet, ce régime viole chaque jour la Constitution et sacrifie ainsi l’intérêt général sur l’autel d’intérêts particuliers, mettant à mal la moralité publique en privilégiant le recours aux antivaleurs telles que la corruption, le détournement des deniers publics, le clientélisme, le tribalisme et le népotisme, au respect des libertés fondamentales et des droits humains, mettant ainsi en péril la souveraineté de la nation congolaise. Il ne respecte pas les droits humains et prend dangereusement et hasardeusement des engagements sur les questions de souveraineté nationale », décrient-ils.

En ce qui concerne les scrutins prévus en 2023, ce trio pense qu’il est impératif de mettre définitivement fin aux crises récurrentes de légitimité à la base de l’instabilité politique et sécuritaire actuelle du pays, car selon eux, aucune forfaiture électorale ne passera en 2023 et la mobilisation du peuple congolais sera totale pour sauver le pays en danger.

A cet effet, ils exigent la levée de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri; la sécurisation des élections, notamment au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Maï-Ndombe et Kwilu, la recomposition immédiate de la CENI et la recomposition urgente de la Cour constitutionnelle.

Cephas Kabamba