Quelques chefs d’Etats de l’EAC arrivent déjà à Bujumbura, capitale du Burundi, ce samedi 04 février, où ils vont tenir, tout à l’heure, une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo et les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali. On note déjà l’arrivée de Yoweri Museveni Kaguta de l’Ouganda, William Rutho du Kenya, Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie et Paul Kagame du Rwanda. Le Président de la RDC est aussi attendu. Sa porte-parole avait confirmé la participation de Felix Tshisekedi à ces assises.
Le communiqué du mini-sommet de Luanda le 23 novembre 2022 avait prévu des sanctions contre le M23 en particulier si le mouvement ne respecte pas le chronogramme contenu dans la feuille de route convenue. C’est l’application de cette clause qu’attend Kinshasa. C’est ce qu’a dit Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, cité par Actualité.cd.
« Notre message est très clair. Nous constatons que le M23 et le Rwanda ont rejeté les résolutions de la feuille de route. Maintenant, il faut en tirer les conséquences. Les accords signés tiennent les parties qui les exécutent de bonne foi. Ça n’a pas été respecté. Maintenant, il faut mettre en musique l’autre mécanisme qui est l’intervention militaire ».
Et d’ajouter:
« Il faut que la force régionale passe à l’action…Une réunion réussie pour nous, c’est le respect de tous les accords que nous avons signés. Maintenant, c’est la clause relative à l’offensive militaire pour contraindre le M23 à respecter le consensus international ».
Les relations entre Kinshasa et Kigali sont davantage tendues ces dernières semaines. Un avion militaire congolais a été d’ailleurs visé et touché par un tir revendiqué par les autorités rwandaises qui accusaient le Sukhoi de violer son espace aérien. Le M23, soutenu par Kigali, a repris son offensive sur plusieurs axes combattant les FARDC, les milices locales et les Nyatura. La force régionale de l’EAC ne se bat pas non plus se contentant de privilégier la voie du dialogue.
Cephas Kabamba