Interpellé ce jeudi 20 mai au parquet général de Bukavu après la dénonciation de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) pour surfacturation des passeports, Anselme Mponge, chef du centre de capture de Bukavu au Sud-Kivu, rejette toutes ces accusations à son encontre.
« Je ne reconnais pas tout ça. J’avais relayé le communiqué de l’ancienne ministre des Affaires étrangères. Ce communiqué se trouve à l’entrée de mon bureau et affiche le même prix. C’est ce que les gens paient à la banque. Je ne peux pas aller à l’encontre des autorités. Je rejette ces accusations », déclare-t-il.
A l’en croire, le centre de capture de Bukavu respecte toujours le prix officiel, tout en indiquant que certaines personnes non commises au centre se présente à offrir des services aux requérants moyennant des frais de surplus.
« Un requérant qui vient chercher son passeport, il doit faire ses démarches lui-même. Quand il se confie à quelqu’un et qu’il y a un surplus. Ça n’engage pas le chef de centre. Même au niveau de Kinshasa, on sait comment ça se passe. On ne peut pas accuser le responsable de centre. (…) Vous trouvez à l’extérieur d’autres personnes qui vont vous donner un autre prix mais quand vous entrez chez le chef, il va vous donner le prix officiel », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il renseigne que le prix que les gens qui sont dans la rue donne est différent du prix officiel. On ne peut coller cette déclaration là au responsable.
Pour rappel, lors d’une mission diligentée dans le Sud-Kivu le 14 mai dernier, les enquêteurs de l’APLC ont dégarni les murailles d’une organisation de surfacturation des passeports.
Il ressort des premiers éléments détaillés du rapport de mission que le Responsable du Centre de Capture de Bukavu, piétine le prix institué par la réglementation du prix officiel.
Le responsable du centre et ses acolytes sont soupçonnés de surtarification liée au non-respect du prix officiel des documents de circulation dans le service de l’obtention des passeports de la Ville de Bukavu. Au lieu de 99 $, les requérants l’obtiennent à un prix très élevé, entre 150 $ et au-delà.
Céphas Kabamba