L’Union pour la démocratie et le progrès social totalise, ce jour, 40 ans d’existence. Fondée le 15 février 1982 par un groupe de 13 parlementaires dissidents du MPR, l’UDPS reste incarnée par le charisme d’ un homme : feu Étienne Tshisekedi.

Malheureusement, cinq ans après la mort du Sphinx, le parti pour lequel il a lutté toute sa vie, est minée par une crise d’égo et de positionnement.

Illustration, l’imbroglio qui règne aujourd’hui pour le gouvernorat du Kasaï central. Pour un seul poste de gouverneur, 15 candidats, tous UDPS, se bousculent au portillon, sans aucun esprit d’équipe ni compromis.

En trois ans au plus haut sommet du pouvoir après 37 ans dans l’opposition, l’UDPS est encore loin d’apporter un réel changement dans la gestion de la res publica.

Sans assises importantes tant à l’assemblée nationale que dans les assemblées provinciales et à une année des élections, le parti cher à Tshisekedi wa Mulumba devra relever le defis de mobiliser autour de son projet de société. Ceci passe, nécessairement, par l’implantation et la redynamisation des structures de base du parti. Malheureusement, le parti ne semble maîtriser ni les enjeux, moins encore ne met en place des stratégies adéquates pour parvenir à ses fins.

A cette allure, le parti risque d’en payer le prix aux prochaines échéances. Et, une fois éjecté du pouvoir, il ne sera plus facile pour l’UDPS de revenir aux affaires.

PM