La sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, le Ministre Patrick Muyaya sur la chaîne France 24 n’a pas trouvé l’assentiment de proches du conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, arrêté et détenu à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), François Beya.

Selon ce proche du futur ex monsieur sécurité de Fatshi, les explications fournies par Patrick Muyaya sont fausses et sans fondement.

“ Hier, le Ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a tenté de justifier maladroitement sur la chaîne de télévision France 24, l’arrestation et la détention du conseiller spécial, Monsieur François Beya (…) Et elles (les explications) enfoncent davantage le pouvoir de Tshisekedi dans sa dérive autoritaire qu’il tente d’instaurer comme mode de gouvernance”, affirme ce proche de François Beya.

Ce dernier qui déclare que cette détention relève de l’arbitraire, note tout de même que le Ministre Muyaya était à cours d’arguments et était embarrassé par la question lui posée, en essayant d’évoquer des “raisons impérieuses de sécurité” sans le citées clairement.

“…nul n’ignore aujourd’hui que cette détention relève de l’arbitraire et que toute justification y relative sous le sceau de la sûreté nationale est un déni de droit et une violation flagrante des principes fondamentaux repris dans la constitution”, poursuit-il.

Selon ce proche de François Beya, se basant sur la loi « USA Patriot Act», par cette sortie médiatique, le Ministre Patrick Muyaya a tenté de valider l’instauration des cachots et zones de non droits au sein de la République en soutenant que cette pratique se ferait dans beaucoup de pays.

“ …aucune loi ne donne autant de pouvoirs à servir pour enlever et séquestrer un citoyen sans le moindre respect de ses droits. C’est tout simplement une dérive inacceptable qui fait partie des faits similaires que le Ministre dénonçait hier en tant que parlementaire. Dommage de constater que sa capacité d’indignation était sans constance ni fondement voire à géométrie variable”, conclut-il.

Rappelons que, François Beya, conseiller spécial de Félix Antoine Tshisekedi en matière de sécurité, est détenu depuis le 5 février dans un local de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Jusque là, a en croire ses proches, il n’y pas encore de mise en accusation formelle. Ce qui justifie moultes déclarations, exigeants sa présentation devant un juge ou encore son relâchement. Et selon le porte-parole du Chef de l’État Tharcisse Kasongo, “les enquêteurs avaient des Indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale”.