Le président rwandais Paul Kagame a donné son accord pour rencontrer, en tête-à-tête, son homologue congolais Félix Tshisekedi qui l’accuse d’être le parrain des rebelles du M23, groupe armé auteur de nombreuses exactions dans le Nord-Kivu.

C’est ce qu’a annoncé le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete Antonio, après un tête-à-tête, ce lundi 11 mars 2024 entre le président angolais Joao Lourenco et le président rwandais Paul Kagame.

Pour le patron de la diplomatie angolaise, le président rwandais Paul Kagame accepte de rencontrer son homologue Congolais, Félix Tshisekedi, pour des échanges diplomatique entre les deux pays voisins et les discussions sur les tensions existantes entre les deux pays, alimentées par les tueries à répétition dans l’Est de la RDC, perpétrées par le M23, soutenu par Kigali.

»Le lieu et la date de cette rencontre annoncée entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, devront être déterminés par le chef d’Etat angolais, médiateur désigné par l’Union africaine dans la crise entre la RDC et le Rwanda », a fait savoir Tete Antonio.

Ce tête à tête entre Paul Kagame et João Lourenço intervient deux semaines après celui qui a vu toujours à Luanda, Félix Tshisekedi donné des conditions au facilitateur pour rencontrer son homologue rwandais.

Aucun autre détail n’a été donné par le ministre angolais qui précise que les deux parties vont travailler pour la tenue de cette rencontre.
Une question, Paul Kagame a-t-il accepté les préalables que Félix Tshisekedi lui aurait proposé, notamment le retrait sans conditions des troupes RDF du sol congolais et devrait cesser son soutien au groupe terroriste M23.

Pour Kinshasa, le M23 est une « coquille vide » et que c’est l’armée rwandaise qui est la vraie auteure de l’agression de la RDC dans la partie orientale. D’où l’exigence de Tshisekedi de prendre langue avec Kagame directement plutôt qu’avec les « supplétifs » de l’armée rwandaise que représentent les M23.

Pendant ce temps, des affrontements entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23 dans plusieurs coins de la province du Nord-Kivu se poursuivent. La situation demeure tendue dans cette partie du pays et plusieurs autres villages environnants, qui ne cessent de se vider de leurs habitants.
En une semaine, le M23 a conquis une dizaine de localités dont la cité de Nyanzale et la base de Rwindi, des zones stratégiques situées dans le parc des Virunga perdues par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui s’est repliée à Kanyabayonga.

Cephas Kabamba