Comme annoncé par 24sur24.CD en début de semaine, le voyage du Pape en RDC était de plus en plus hypothétique.

Après le report de son voyage apostolique prévu ce mois de juin au Liban, le souverain pontife vient de reporter, officiellement, sa visite en RDC. Et ce, à la demande de ses médecins.

«Le Saint-Père est contraint de reporter le voyage apostolique en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud prévu début juillet>, a annoncé ce vendredi
le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

«Acceptant la demande des médecins, a-t-il dit, et afin de ne pas annuler les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père a le regret, de reporter le voyage apostolique en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan prévu du 2 au 7 juillet, à une nouvelle date à définir».

Démission en perspective?

Comme Benoît XVI, François va-t-il être amené à démissioner dans les prochains mois ? Comme le rapporte The Guardian, plusieurs spécialistes s’inquiètent de l’état de santé du souverain pontife ainsi que de plusieurs de ces agissements des dernières semaines.

Diminué au genou ( il souffre d’une rupture de ligament qui l’empêche de se tenir sans sa canne), le Pape est apparu sur un fauteuil roulant pour la première fois en public au début du mois de mai, alimentant les craintes de nombreux croyants quant à son départ précipité du Vatican.

Récemment, il a également pris la décision, aussi inhabituelle qu’inattendue, d’accueillir un consistoire le 27 août prochain, pour nommer de nouveaux cardinaux, dont certains seront éligibles pour élire son successeur lors du prochain conclave.

« C’est très étrange d’avoir un consistoire en août, il n’y a aucune raison qu’il doive convoquer cet [événement] trois mois à l’avance et ensuite se rendre à L’Aquila au milieu de celui-ci », a déclaré Robert Mickens, le rédacteur en chef de l’édition anglophone de La Croix, dans des propos relayés par The Guardian.

Juste après le conclave, le pape François se rendra donc au festival Perdonanza Celestiniana à l’Aquila, une ville des Abruzzes où se trouve le tombeau de Célestin V, un pape ermite qui a démissionné en 1294, cinq mois après son entrée en fonction. Nombreux sont ceux qui y voit ici un signe, d’autant que le pape Benoît XVI, démissionnaire lui aussi, s’y était rendu en 2009, quatre ans avant son départ de la place Saint Pierre de Rome.

Au début de son pontificat en 2013, le pape François avait déclaré qu’il aimerait voir la démission d’un pape devenir « normale ». En 2015, il avait aussi affirmé avoir le sentiment que son pontificat serait bref tout en qualifiant de « courageuse » la décision de son prédécesseur de démissionner.

PM