Devant la presse, le lundi 28 novembre 2022, le secrétaire général du parti Envol, Nzakuna Ndusi s’est exprimé sur la publication, le weekend dernier, du calendrier électoral par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Dans une déclaration, Envol déclare que le président de la CENI, Denis Kadima ainsi que sa composition seraient responsable de tout dérapage du processus qui hypothèquerait le respect de délai constitutionnel.

Envol n’a pas ménagé l’équipe Kadima qui, a l’en croire, s’est évertuée à publier un calendrier incohérent du point de vue opérationnel.

“ En lieu et place d’un calendrier cohérent d’un point de vue opérationnel, la CENI s’est fourvoyée à publier une simple feuille de route assortie des dates soumises à des multiples contraintes qui n’offre aucune garantie à la tenue des élections libres, transparentes, dans le respect du délai constitutionnel”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “ Par cet acte, la CENI a troqué sa casquette d’expertise tant vantée, contre les manipulations politiques qui voilent à peine le manque de volonté du pouvoir à organiser les élections dans les delais”.

Affirmant tout de même s’être engagé au processus électoral en cours malgré les incohérences constatées dans ce calendrier électoral, Envol estime que, il y a manque de transparence quand au financement dudit processus, et ce, malgré l’autonomie financière souhaitée par la centrale électorale.

Concernant l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, ce parti cher au député national Delly Sessanga estime que : “ la réduction fantaisiste à 100 jours, le délai d’enrôlement par aire électorale, contre 120 jours observés lors des précédents cycles électoraux, n’est fondée sur aucune amélioration significative de l’infrastructure logistique du pays”.

Ce parti politique de l’opposition note que la centrale électorale n’a fournie des détails sur les modalités pratiques et techniques devant permettre cette «performance mondiale» d’enregistrer les 50 millions d’électeurs attendus en 90 jours, soit une moyenne de 550 milles électeurs par jour.

“ Dans cette opacité, la CENI a unilatéralement levé des options techniques non consensuelles telles que le recours aux smartphones pour le pré-remplissage électronique des fiches d’inscription sur les listes, sans faire connaître les garanties sur les modalités”, peut-on lire dans cette déclaration de l’Envol.

Cette formation politique craint que l’absence de transparence constatée, puisse cacher une manœuvre visant à manipuler le fichier électoral et ainsi organiser la fraude électorale.

PKTK