Le regain de tension entre Kinshasa et Kigali, caractérisé par la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, figure parmi les priorités du parlement européen pour la période du 13 au 16 février. D’après le projet définit d’ordre du jour consulté par la rédaction de 24sur24.Cd, un débat d’actualité sur ces tensions aura lieu mardi 14 février au Parlement européen.

Le Parlement européen pointe le lien du M23 avec le Rwanda et considère que ce groupe (comme beaucoup d’autres) est à l’origine de la détérioration de la situation dans l’Est de la RDC. Dans sa résolution du 24 novembre, sur le déplacement forcé de populations à la suite de l’escalade du conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo, il avait « encouragé le Rwanda à ne pas soutenir les rebelles du M23; invité l’Union européenne et ses États membres à imposer des sanctions à l’encontre des auteurs de violations des droits de l’homme dans l’Est de la RDC au moyen du mécanisme mondial de sanctions en matière de droits de l’homme ».
Le Parlement européen avait également demandé « que les sanctions à l’encontre des hauts commandants du M23 soient maintenues et étendues afin d’inclure les personnes récemment reconnues responsables de graves exactions, ainsi que les hauts fonctionnaires de toute la région complices des exactions du groupe armé ».
Des tensions entre Kinshasa et Kigali persistent toujours. La question était au centre d’un sommet des États de l’Afrique de l’Est à Bujumbura. À l’issue de la réunion, les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Est ont appelé samedi à un “cessez-le-feu immédiat de toutes les parties” et un retrait de tous les groupes armés, “y compris les étrangers” dans l’est de la RDC. Malgré cette décision, les combats entre les Forces armées de la RDC et la rébellion du M23 se rapprochent de Goma ; la tension monte au sein de la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Cephas Kabamba