La passe d’armes entre le Président de la CENI et le Ministre des Finances a dépassé le cercle familial. Denis Kadima Kazadi et Nicolas Kazadi Kadima ont vite exporté leur mésentente sur la place publique.
Sur les médias interposés, les déclarations des deux frères a ouvert la voie à plusieurs interprétations et soupçons, jusqu’à réveiller la curiosité de l’IGF qui annonce poser ses valises à la Centrale électorale pour auditer sur l’utilisation des fonds alloués à la CENI.
Le noeud du problème
Dans sa déclaration à la presse, Nicolas Kazadi qui a réfuté les propos de Denis Kadima selon lesquels le gouvernement n’a pas doté à la CENI tous les moyens pouvant lui permettre d’entamer ses opérations, l’argentier a fait savoir que la CENI avait surfacturé, jusqu’à 40%, le devis pour son charroi automobile. Par conséquent, le ministère s’est passé de la CENI pour commander des engins directement au fournisseur.
En effet, d’après nos informations, le nœud du problème entre Kadima et Kazadi est justement à ce sujet.
Voulant renouveller son charroi, la CENI avait lancé un appel d’offre. À l’issue de cette procédure, la CFAO a été retenu, au détriment de SADA MOTORS, société dont Jacky KAzadi Nduba, frère biologique de Nicolas Kazadi, est le Directeur Général.
Étant l’argentier, Kazadi voulait à tout prix donner à son frère ce marché. Ceci peut explique le fait qu’il ait refusé de mettre à la disposition de la CENI les fonds pour se faire et a choisi, en toute opacité, sans appel d’offres et sans qu’il n’en ait qualité, une autre société pour livrer des véhicules à la CENI.
Un conflit d’intérêt qui ne dit pas son nom
Manifestement, il ya un conflit d’intérêts dans l’agir du Ministre des Finances. Alors que d’aucuns attendent l’organisation des élections dans le délai, ce genre de conflit est de nature à retarder les élections, surtout que la CENI accuse déjà un gros retard par rapport aux échéances à venir, selon des experts.
PM
