Le Directeur Général de Kibali Gold Mine a réagi après les incidents du vendredi 22 octobre dernier lors des démolitions des maisons par l’exécutif provincial du Haut Uele dans la cité de Durba qui a fait deux morts et quelques blessés. Pour Cyrille Mutombo, c’est l’explosion démographique à Durba qui a permis à ces habitants de se réinstaller à nouveau dans la zone B de Kibali pourtant interdite de construction.

D’après le DG de Kibali Golg mine, depuis 2010 toutes les dispositions avaient été prises pour réinstaller les autochtones selon les recommandations de la loi minière mais avec l’activité florissante de la mine de Kibali Durba a enregistré plus de population en si peu de temps.
« Il ne s’agit pas d’une délocalisation brutale mais plutôt la démolition des résidences illégalement établies et pour lequel un moratoire a été donné par le gouvernement provincial et prorogé plus d’une fois . Nous avons une zone d’exclusion La zone B établie depuis mai 2021. Vous savez bien avec le nouveau code minier l’article 282 confère à un exploitant minier le droit de demander un zone d’interdiction pour ses travaux et Kibali l’a fait pour ses travaux. Kibali l’a fait en 2009 et confirmé en 2010, C’est ainsi que vous avez toujours parlé de la réinstallation des autochtones, c’était juste pour placer les personnes qui étaient dans notre zone d’exclusion et les amener dans ces sites d’accueil. Nous l’avions fait dans notre zone A et B et s’en est suivi qu’après cette réinstallation à partir de 2015 des gens ont commencé à construire des maisons et pourtant nous avons borné cette zone. Pendant ce temps Durba est passé de 50 000 habitants à 500 000 habitants. Nous avons des photos satellitaires et vous verrez qu’en 2010 ma population n’est pas trop dense à cet endroit et nous les avons réinstallés en 2010 et 2014. En regardant les photos vous allez constater qu’en 2014 il y a un vide à cet endroit. Puis subitement entre 2015 et 2014 il y a une explosion démographique à plus de 100 000 personnes qui s’installent dans cette zone sans avoir suivi les lois en vigueur » a indiqué Cyrille Mutombo sur les antennes de la Radio Top Congo FM.
Pour lui, le gouvernement provincial du Haut Uele avait également pris des dispositions pour permettre aux nouveaux occupants d’avoir un nouveau site d’accueil.

« Nous avions vu le gouvernement provincial agir en responsable. Ils ont préparé un site alternatif. Ce site est bien lotis, de l’eau installé, et le gouvernement a offert aux personnes de tôles , du bois, et quelques matériaux de construction.. Ces personnes ont été informées depuis une année et les personnes ont été invitées à se présenter pour avoir un lotissement mais beaucoup ont refusé de se présenter ».
Selon plusieurs sources concordantes, la zone d’exclusion B qui comprend les villages de Banday et Mege avait déjà fait l’objet de déplacement et indemnisations de la population avec plus de 1000 ménages.

Willy Akonda Lomanga