C’est en fil indienne que la population riveraine du marché Matadi kibala, les membres des familles éprouvées et bien d’autres kinois viennent chaque jour rendre hommage aux 26 victimes du drame survenu dans la matinée du 02 février dernier à Kinshasa.

A l’entrée de la tente mise en place par les autorités communales à quelques mètres du marché, la police régule ce long fil d’attente.

Les photos de 26 victimes de ce drame sont exposées sur un tableau lumineux, où chaque membre de famille passe avec une attention soutenue, cherchant où se trouve la photo de sa parenté.

Sur leur visage,on peut encore lire cette émotion.

“ Nous sommes abattu suite à ce drame, j’ai perdue ma petite sœur chérie,Sandra Putu, mère de deux enfants, à ce jour,avec toutes ces difficultés, qui va assurer la charge de ses enfants orphelins, c’est ici l’occasion d’exiger réparation et prise en charge de familles éprouvées, que l’état nous dédommage”, s’est exprimé une dame, membre de famille de Sandra Putu, l’une de victimes.

Sur le lieu de la tragédie, entrepôts, boutiques sont scellées, tandis que les étals ont été détruits.

Un groupe de jeunes volontaires, habitués de faire leur courses dans ce marché, ont remblailler et évacuer les eaux de pluie du caniveau qui a causé cette électrocution quand le câble de Haute tension de la Snel s’était coupé et tombé dans ces eaux.

C’est un véritable lieu de pèlerinage où plusieurs personnes venues de partout à travers Kinshasa et Kongo Central, défilent pour s’incliner et écrire un mot dans un livre de condoléances ouvert à cet effet, une manière de rendre hommage aux victimes de ce drame, morts par négligence des autorités.

JP.