La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a réagi aux derniers propos tenus par le cardinal Fridolin Ambongo qui a émis des doutes quant à la tenue des élections dans les délais et/ou dans les bonnes conditions de transparence.

Dans un communiqué dont une copie est parvenue à notre rédaction, la CENI exprime son indignation sur ces propos tenus par le Cardinal Fridolin Ambongo devant ses fidèles.

En effet, la centrale électorale la considère comme un procès d’intention
qui est de nature à démobiliser toutes les parties prenantes engagées dans le processus électoral qui
amorce son dernier virage, mais également
saboter tous les efforts entrepris par la CENI pour tenir les échéances électorales dans
les délais constitutionnels.

“Cette conclusion prématurée et infondée du numéro un de l’Église Catholique en RDC, a
pour but de préparer le lit de la contestation et de jeter à tout prix le discrédit sur le
processus électoral. Ces propos du Cardinal Ambongo pourraient remettre en cause la relation de confiance et
de respect mutuel que s’efforcent de construire la CENI et la Mission d’Observation
Électorale conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de
l’Église du Christ au Congo (ECC), qui, à travers un de ses représentants, en l’occurrence.
Monseigneur Donatien Nshole, avait récemment levé l’option de travailler avec la CENI
pour l’organisation de bonnes élections et avait déclaré être apaisé par les échanges avec
la CENI”, déclare la CENI.

Par ailleurs, cette institution électorale invite la Mission d’Observation Électorale CENCO/ECC à “se désolidariser publiquement des propos
incongrus tenus par le Cardinal Fridolin Ambongo, pendant la période de campagne
électorale, devant des jeunes qui constituent une frange importante et surtout active de
l’électorat et de la population congolaise”.

Lors d’une allocution adressée aux jeunes catholiques dimanche dernier, le Cardinal Ambongo avait émis des doutes sur la tenue des élections prévues le 20 décembre 2023. Il avait déclaré : “Au niveau de la CENI, nous n’avons pas de preuves qu’il y aura des élections le 20 décembre 2023. Et même si elles se tenaient, nous n’avons pas de certitude qu’elles vont se dérouler dans les meilleures conditions de transparence.”