5 jours après le lancement officiel de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la zone Ouest de la République Démocratique du Congo par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les critiques fusent de partout pour dénoncer la désorganisation et « l’amateurisme » liée à cette opération. Cette fois ci c’est au tour de la Communauté Islamique du Congo de présenter ses inquiétudes quant à la qualité de carte délivrée par la CENI. Dans une correspondance signée par l’Imam Djuma Twaha, la COMICO remet en cause la compétence de Denis Kadima.

“ Le constat amer fait sur terrain après 4 jours des opérations de l’enrôlement avec des cartes si sombres qui risquent de nous causer des graves ennuis une fois tombé dans le filet d’un agent de l’ordre de mauvaise foi ou auprès d’un agent de banque de mauvaise humeur, remet en cause le CV si riche de Monsieur Denis Kadima plébiscité en son temps comme meilleur expert en la matière. A ce stade, même le Président Ngoy Mulunda considérait par certains comme maillot faible de 3 premiers présidents de la centrale électorale, nous parait de loin plus expert que Monsieur Denis Kadima. La qualité des photos sur la carte d’électeur, facilitera à coup sûr aux arnaqueurs de brader sans moindre peine les identités d’autrui pour commettre leurs forfaits ”, lit-on dans le communiqué.

Et d’ajouter : “ A notre avis, l’une de deux choses reste probablement vrai soit, le clientélisme, le népotisme, le favoritisme et le tribalisme exacerbés dans le recrutement des opérateurs nous conduisent aux résultats jusque-là enregistrés dans les opérations d’enrôlement soit, la pure légèreté jamais connue dans l’histoire d’acquisition du matériel électoral par les dirigeants de la CENI ”.

Pour la COMICO, la crainte avenir est d’assister à un chaos le jour du vote avec des agents qui ne maitrisent rien en tout cas rien de l’informatique, devient de plus en plus grandissante.

Rappelons que l’opération de révision du fichier électoral lancée ce samedi 24 décembre, concerne d’abord les provinces de l’ouest du pays et durera 30 jours, en vue des élections dont la présidentielle et les législatives prévues le 20 décembre 2023. D’après plusieurs observateurs, cette opération semble ratée son décollage.

Cephas Kabamba