Pour résoudre le problème des embouteillages dans la ville de Kinshasa, la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) plaide pour la relance des services de transport ferroviaire urbain. L’initiative a été débattue ce vendredi 31 mars 2023, lors de la clôture de la semaine française de Kinshasa.
D’après le directeur de la SCTP, qui a présenté ce projet lors de la clôture de la semaine française de Kinshasa, l’apport du transport ferroviaire dans le réseau urbain s’avère indispensable pour raisons de sa grande capacité de transport, sa vitesse de circulation élevée, sa régularité, sa sécurité et sa fluidité.

« On ne peut pas parler de la mobilité urbaine sans parler de train. On ne peut résoudre le problème de transport à Kinshasa sans penser au train urbain. Le phénomène démographique a fait que l’organisation de la ville, chaque jour, les habitants quittent les communes périphéries pour venir à Gombe, et le soir ils regagnent leurs domiciles dans les communes périphéries. Les différents modes de transport utilisés actuellement ne résolvent pas la mobilité des kinois parce qu’ils sont insuffisants et sont inadaptés, la gestion de transport urbain et des charrois automobile devient difficile, à tout cela il faut ajouter la dégradation de l’infrastructure routière. Il est prouvé que l’apport du transport ferroviaire dans le réseau urbain s’avère indispensable pour les raisons ci-après : la grande capacité de transport, la vitesse de circulation élevée, la régularité, la sécurité et la fluidité », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « C’est pour cette raison que nous la SCTP, sommes entrain de remplir cette tâche depuis une trentaine d’années. Après des difficultés énormes que connais la société, l’absence de subvention d’équilibre et celle des investisseurs sûrs dans ce domaine, nous sommes redescendus il y a près d’une quinzaine d’années, à deux axes, c’est-à-dire, l’axe aéroport de N’djili-Gare centrale et Kasangulu-Gare centrale, et plus tard, il y a huit ans déjà que nous sommes entrain d’exploiter l’unique axe Kasangulu-Gare centrale. Aujourd’hui si on veut offrir aux kinois une mobilité digne de ce nom, il faut réhabiliter et reconstruire tout le réseau ferroviaire, démolition toutes les constructions anarchiques pour laisser la place à la voie ferrée. La rotation de notre ligne de Kinshasa-Matadi est estimée à près de 4500 voyageurs par jour, imaginez s’il faut aligner des bus pour ce nombre de voyageurs. Il faut absolument qu’on organise le transport ferroviaire urbain ».

Kinshasa a connu une croissance démographique rapide au cours des dernières décennies, le développement et l’entretien des infrastructures de transport dans la ville n’ont pas connu la même évolution. En conséquence, les systèmes de transport sont gravement encombrés, avec seulement 47% de la demande quotidienne des besoins en transport des kinois actuellement satisfaite, selon le Plan Directeur des Transports Urbains de la ville de Kinshasa (PDTUK).

Cephas Kabamba