L’opération d’identification et enrôlement des électeurs lancée par la Commission Électorale Nationale Indépendante donne l’impression de non préparation dans tous niveaux. Hormis la carence des kits électoraux observé dans plusieurs centres à travers la ville de Kinshasa, les matériels de la CENI manquent de quoi s’alimenter en électricité. Pas de groupes électrogènes encore moins de panneaux solaires.

Ce lundi 26 décembre 2022 à l’école primaire de l’Annonciation dans la commune de Ngaliema au quartier city-retro, alors que la population a vivement répondu à l’appel du Président de la centrale électorale pour s’enrôler massivement, à la grande déception des habitants de ce quartier, un seul kit d’enrôlement disponible pour ce centre. Cerise sur le gâteau, ce kit n’est pas équipé d’électricité pour assurer le bon déroulement de l’enrôlement des électeurs. Les agents de la CENI affectés à ce centre sont donc obligé de recourir aux jeunes du quartier pour approvisionner l’unique matériel.

Interrogé à ce sujet, le chef de ce centre s’est réservé de tout commentaire quant-à ce sujet.

Quelques habitants venus pour s’enrôler n’ont pas manqué d’exprimer leur totale déception.

“ Nous avons comme l’impression que cette opération d’enrôlement est une farce ; le quartier city-retro, qui regorge un grand nombre d’habitants ne peut pas avoir un seul centre d’enrôlement : là où le bas blesse c’est lorsque ce kit insignifiant n’est pas équipé en électricité”, a déclaré Jeanne Mangabu, une habitante de ce coin de Kinshasa.

“ Dans les années antécédentes, les centres d’enrôlement étaient équipés des groupes électrogènes, mais pourquoi cette fois ci il n’y en a pas? le gouvernement n’a pas de moyen pour organiser les élections ?”, s’interroge Trésor Kaputu.

Ces ratées de la centrale électorale s’observent au moment où plusieurs organisations de la société civile émettent de doutes sur la crédibilité des élections prévues en 2023. Ce lundi 26 décembre 2023, l’ancien premier ministre Augustin Matata, l’opposant Martin Fayulu et le docteur Denis Mukwege ont signé une déclaration commune pour exiger la recomposition de la CENI.

Cephas Kabamba.