Il est accusé de détournement de plus de 32 millions USD dans le cadre du programme 100 jours du Chef de l’Etat et n’a jamais été inquiété. Jhon Ntumba, ancien ministre de la formation professionnelle, malgré l’autorisation de l’ancien gouvernement d’être entendu par la justice, est resté sans aucune interpellation.

De 53 à une soixantaine de millions USD pour les travaux de construction des maisons préfabriquées, Vital Kamerhe obtient une liberté provisoire après avoir passé plus d’une année de sa peine, pour une condamnation de 20 de prison, à ” l’hôpital “.

Accusé de détournement des fonds alloués à la COVID 19, Éteni Longondo s’en sort également avec une liberté provisoire après quelques mois d’incarcération sans procès.

Le feuilleton le plus extraordinaire reste la libération de Willy Bakonga qui sort de la prison, sans que l’on sache par qui et pour qui cette décision est arrivé.

Les exemples sont multiples.

De l’autre côté tous les Kuluna arrêtés à tord ou à raison ont été envoyés à Kanyama Kasese pour produire du mais pour le bien de la population, mieux des militaires et leurs épouses. Aucun d’eux n’a été relâché pour réinsertion dans la société.

L’Etat de droit prôné par le chef de l’Etat et qui a suscité beaucoup d’espoir au milieu de la population dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publiques laissent actuellement beaucoup d’interrogations.

Les militants du parti présidentiel (UDPS) sont les premiers à manifester leur colère. Ils dénonce surtout la relaxation du Président de l’UNC, Vital Kamerhe.

D’autres par contre fustigent le montant exigé pour cette mise en liberté provisoire. ” Comment un homme qui a détourné des millions USD, ne doit payer que des milliers des dollars américains pour se retrouver plus au moins libre? “s’interroge certains internautes congolais.

Si le slogan ” voler n’est pas bon” utilisé par les comédiens pour salué cet ” Etat de droit “, des mots manquent devant ces sorties spectaculaires des prisons.

Que dire de ceux qui ont également détourné de l’argent dans le cadre du programme 100 jours et qui ont en sont sortis sous la grâce présidentielle ?

En tout cas, la majorité de ceux qui ont été mis dans les maisons d’arrêt pour détournement sont dehors. Pour dire paisiblement aux côtés de leurs familles savourant, qui le sait, les millions encaissés.

L’Etat de droit, actuellement, ressemble à un simple slogan qu’à la réalité. Certains estiment par contre que la prison, reste un tremplin, comme c’est fut le cas de Tshibala, pour s’assurer s’assumer des hautes fonctions.

Willy Akonda Lomanga