Le présidium de la coalition Lamuka réagi à « l’état de siège » décrété le lundi 3 mai 2021 par le Président de la République Félix Tshisekedi.

À en croire Martin Fayulu et Adolphe Muzito, l’État congolais ne maîtrise pas les contours de cette décision.

“ Le présidium de Lamuka dénonce l’amateurisme avéré dans la gestion de l’État et rappelle que les restrictions des libertés qui accompagnent l’état de siège sont des actes graves en ce qu’ils suspendent l’état de droit dans la partie du territoire frappée par ce dispositif”, peut-on lire dans un communiqué signé par les deux leaders de cette coalition.

Et d’ajouter : “ si une partie de la République est en guerre, c’est toute la RDC qui est en guerre. Dès lors, il faut réellement trouver des solutions adéquates et pérennes au lieu de simples effets d’annonces”.

Le tandem Fayulu-Muzito voudrait que les dirigeants disent un peu plus sur les personnes qui menacent l’intégralité du pays ; il voudrait savoir en quoi l’état d’insécurité des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu diffère-t-il de celui du Sud-Kivu et du Tanganyika ; Que sont devenus les armées étrangères dont la présence sur le territoire congolais a été dénoncée par la société civile et par les Nations-Unies ; Que sont devenus les seigneurs de guerre de l’Ituri que le Président de la République a libérés de la prison de Ndolo, et, où se trouvent les éléments des FARDC qui avaient mis en déroute les armées rwandaises, ougandaises et le M23.

Lamuka invite donc les autorités congolaises à dire la vérité car selon lui les régions du Kivu et de l’Ituri ne sont pas contrôlées militairement par Kinshasa. Lamuka craint que l’état de siège soit une manœuvre politique pour museler les citoyens congolais et ainsi accueillir massivement les populations étrangères que l’on voudrait implanter dans la partie Est du pays.

Occasion encore une fois pour la coalition Lamuka d’affirmer que cette situation est tributaire de l’illégitimité des institutions et de leurs animateurs ainsi que dans la désorganisation et l’infiltration de l’armée nationale.