Au lendemain du discours sur l’état de siège prononcé par le chef de l’État, plusieurs esprits se questionnent sur les mesures spécifiques en vue de réussir cette opération.

Mohamed Bule, général à la retraite, ancien vice- ministre de la Défense et député national, évoque le respect des droits de l’homme pendant l’état de siège ainsi que les mesures d’accompagnement pour la réussite de cette mesure prise par le chef de l’État envue d’éradiquer l’insécurité dans les provinces du Nord Kivu et Ituri.

A propos de craintes des violations des droits de l’homme pendant l’état de siège, l’ancien vice-ministre de la Défense pense que : “ les forces armées ont un code de conduite. Elles savent ce qu’elles doivent faire pendant les opérations. Les relations civilo- militaires, c’est a leur hiérarchie d’y veiller. A côté, il y a la justice militaire…”, précise t-il.

Parlant de mesures d’accompagnement spécifiques de cet état de siège, ce général à la retraite évoque ce qui orchestre le doute au tour de la réussite des opérations pendant les 30 jours , “ la réussite des opérations dépend de trois choses : un chef, une mission et les moyens “, informe cet ancien expert de l’armée et d’ajouter : “ vous avez nommé un chef, dans une province avec des prérogatives du gouverneur, qui a une mission de pacifier, sécuriser et neutraliser tous les éléments des groupes armés… Le temps est relativement court de 30 jours. Mais qu’est-ce qui pourra être fait dans les 30 jours pour les provinces à étendue énorme ? Il faut de bons services de renseignements pour donner les meilleures informations parceque, tout commandant avant de monter une opération, il faut qu’il ait les renseignements sur l’ ennemi qu’on doit attaquer”, conseil t-il.

Pour rappel, le Président de la République a instauré l’état de siège dans les provinces du Nord-kivu et l’Ituri dans une ordonnance lue à la télévision nationale.