Depuis quelques semaines l’Observatoire de la dépense publique Odep dénonce chaque fois ce qu’elle qualifie , à tord ou à raison , les dépassements budgétaires à la présidence de la république. Pour cette organisation citoyenne, la présidence utilise plus de crédits au détriment d’autres d’autres institutions. Elle dénonce aussi le silence si pas la complicité de l’inspection générale des finances de vouloir , selon elle, camoufler la ” gabegie financières” du cabinet du chef de l’État mais aussi les rétrocession octroyées à l’inspection générale des finances qui fait partie prenante de la Présidence de la république. Des affirmations rejetées par l’inspecteur général des finances et chef de service, Jules Alingete Key. Pour lui, cette rétrocession est non seulement légale, mais légitime et justifiée.

Dans sa dénonciation ce vendredi 19 novembre 2021, l’Observatoire de la dépense publique ( Odep) indique que l’ordonnance présidentielle de septembre 2020 accorde à l’Inspection générale des finances (Igf) des privilèges excessifs pendant que la cour des comptes manque des moyens financiers.

Selon ce document l’inspection générale des finances bénéficie de 10% de l’ensemble des rétrocessions payées aux administrations financières du Pouvoir central. Elle bénéficie, en matière de recettes non-fiscales, de la rétrocession de 5% allouée aux services d’assiette.

Pour Jules Alingete cette dénonciation est un coup d’épée dans l’eau. Car selon lui, l’IGF est un service de contrôle avec plus de 400 agents et fait un travail éloquent dans la mobilisation des recettes ces derniers mois.

” Nous sommes à la base de l’augmentation sensible des recettes aujourd’hui. La rétrocession n’est pas destinée au fonctionnement de l’IGF mais plutôt à la motivation des inspecteurs des finances et à l’investissement. Pour votre gouverne, le fonctionnement de l’IGF ne coûte que 300 000 USD par mois. Pourquoi les régies financières qui sont encore des fiefs de la maffia vont avoir une rétrocession de 30 millions par mois et ‘l’igf ne peut pas mériter 2,5 millions par mois pour ses efforts de mobilisation des recettes ?” à indiqué le numéro un de l’IGF.

D’après lui, cette organisation citoyenne refuse de reconnaître la vérité et les efforts fournis par l’IGF actuellement dans la patrouille financière et autres pour renflouer les caisses de l’État. Jules Alingete, parle également de la rétrocession actuelle comme une disposition de la loi que le chef de l’État vient juste d’actionner.

” Le Président Félix Tshisekedi n’a fait qu’exiger le respect des textes de l’IGF et demandé que la rétrocession prévue lui soit versée. Votre soucis d’étouffer l’IGF pour perpétuer la prédation dans notre pays est sans lendemain” a conclu l’inspecteur chef de service, Jules Alingete Key.

Depuis son implication dans la patrouille financière et dans le contrôle des recettes et dépenses de l’État, la RDC connais une croissance spectaculaire des recettes en mois d’une année. Pour 2021, les précisions fixent à plus de 6 milliards USD des recettes pour une précision d’environ 4,5 milliards dans ce contexte de post COVID 19.

Willy Akonda Lomanga