Dans la capitale de la République Démocratique du Congo, des boissons à forte dose d’alcool communément appelées “soupou na tolo” ou encore “bwaka bwaka”, prend de plus en plus sa place. Une menace croissante car ces boissons sont à la base de la persistance du banditisme urbain, mais aussi une concurrence déloyale pour les fabricants de boissons (les brasseurs, producteurs de spiritueux et autres).

C’est dans ce cadre que le ministre provincial de l’intérieur Gratien Tsakala a effectué une descente dans le quartier Kingabwa où il a successivement fermé 2 usines (Prime care et Afro Amercian industries) de fabrication des liqueurs non conformes aux normes communément appelées « soupou na Tolo » ou « whisky du bonheur » et a mis à la disposition de la justice les différents responsables de ces établissements.

Soupou na tolo ou encore bwaka bwaka, une liqueur fortement alcoolisée, proche du whisky, son taux d’alcool avoisine les 45%. Le “Supu na tolo” aurait notamment des vertus aphrodisiaques. Il est vendu dans des petites bouteilles ou sachets en plastique de moins de 200 ml, pour une modique somme. Cette boisson enivre en un laps de temps, bon marché puisque elle est vendue au vu et au su de tout le monde et cela dans toutes les communes de la capitale.
Prisé des jeunes Kinois, on le trouve aisément dans les échoppes de la capitale.

L’une des raisons de la persistance du banditisme urbain communément appelé « kuluna », c’est notamment la prise de ces boissons frelatées, par les jeunes kinois. Elles constituent un véritable stimulus pour ces jeunes gens qui se livrent malheureusement à commettre sans foi ni loi des abus. Une situation qui doit interpeller le gouvernement provincial et les députés provinciaux de Kinshasa à s’assumer dans l’encadrement des jeunes.

Cephas Kabamba