La récente nomination de la commissaire supérieure Mimie Bikela en tant que ministre provinciale de l’intérieur par le gouverneur de la ville de Kinshasa fait l’objet de débats et de questionnements au sein de la Police Nationale Congolaise (PNC). En effet, étant à la tête de l’escadron de la police de protection de l’enfant et de la lutte contre les violences sexuelles, sa nomination semble violer certaines lois et procédures internes de la PNC. C’est dans cette optique que le Commissariat général de la Police administrative appelle son officier supérieure à venir faire la lumière sur son rapprochement avec les milieux politiques, étant donné que sa nomination remet en cause l’apolitisme de la Police.

A travers une correspondance adressée ce lundi 1 juillet 2024 au gouvernorat de Kinshasa, la Police Nationale Congolaise affirme que la nomination de Mimie Bikela l’expose à des sanctions disciplinaires
indépendamment des peines prévues par la Loi.

La Police souligne que l’Officier Mimie ne pouvait satisfaire à cette nomination qu’à la cessation définitive de son service, en vue du respect de l’exercice d’un mandat public par un Policier, tel que le stipule la loi portant Statut du Pers de carrière de la Police Nationale Congolaise, ce qui n’est pas le cas en l’espèce.

Soucieuse de garder sa casquette d’apolitique, la Police craint que ceci soit une occasion pouvant inciter d’autres cadres de la PNC à tenter la même démarche, en s’adonnant aux postes politiques.