Dans le cadre de son programme « Kin-Bopeto », le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait annoncé, le vendredi 26 mars 2021, l’entrée en vigueur de la mesure portant interdiction de la vente de l’eau en sachet sur toute l’étendue de la capitale congolaise.
Tenant compte de cette optique, nous pouvons constater que le sachet n’est pas le seul polluant et encore moins le plus polluant que plusieurs autres plastiques qui servent d’emballage notamment: de l’eau, des boissons gazeuses, chips, biscuits, divers boissons etc…
Alors pourquoi seulement ce qui est vendu par le petit peuple ? Est-ce du favoritisme pour les producteurs plastiques étrangers au détriment des congolais ?
L’interdiction des emballages en plastique risque d’affecter économiquement une grande partie de ménages. A Kinshasa par exemple, la vente de l’eau en sachet appelée communément « Eau Pure » nourrisse bon nombre de familles et s’impose comme l’économie de base de plusieurs ménages. La vente de l’eau et des boissons non-alcoolisées dans des bouteilles en plastique prend aussi une grande partie dans le commerce du Congolais moyen.
Il sied de rappeler qu’en 2013, un autre édit du gouverneur de la ville-province (André Kimbuta) interdisait déjà la vente d’eau conditionnée dans des emballages en sachets plastiques. Fort malheureusement, la mise en application de cette décision a accouché d’un échec lamentable.
Gentiny Ngobila réussira-t-il là où Kimbuta a échoué ? En échange des emballages plastiques, qu’est-ce que le premier citoyen de la ville peut-il proposer au kinois et kinoises ?
Cette décision inquiète une bonne partie des Congolais. Pour cause, plus de la moitié de la population habitant les grandes villes du pays utilisent au quotidien de manière directe ou indirecte ces emballages et d’autres matières en plastique. Le premier citoyen de la ville de Kinshasa doit rectifier les tirs, proposer un autre emballage pour substituer le plastique, estime plus d’un kinois rencontré par les reporteurs de 24sur24.cd
Céphas Kabamba
