Déposée à l’Assemblée nationale par le Député national élu de la Funa à Kinshasa, Nsingi Pululu, la loi sur la congolité de Noël Tshiani est loin de faire l’unanimité.

Respectueux des textes, se référant à l’article 13 de la constitution de la République Démocratique du Congo, le Député national Lumeya Dhu Maleghi met en exergue son côté de juriste pour affirmé que cette loi sur la congolité est loin d’apporter la paix car elle porte des gènes de discrimination et d’exclusion.

“ On ne suspecte pas la loi, plutôt, nous avons des éléments qui prouvent que cette loi vise directement un individu qui est Katumbi. Raison pour laquelle ces députés ( Ensemble pour la République) se sont levés pour barrer la route à cette loi. Et nous (FCC) resterons ouverts à les accueillir pour faire bloc en rejetant cette proposition de loi ”, a déclaré Me Lumeya Dhu Maleghi. Et d’interpeller : “ La loi de même nature sur l’ivoirité, taillée sur mesure pour éliminer aux urnes un candidat réputé redoutable avait versé toute la Côte d’Ivoire dans un bain de sang qui a entraîné la mise aux arrêts du président Laurent Gbagbo et de son acolyte, Charles Blégoudé, d’où la RDC, pays post-conflit ne peut se permettre d’une loi aussi suicidaire qui risquerait de mettre en mal la cohésion sociale encore fragile ”.

A en croire l’élu de Kikwit, après le moratoire sur la nationalité du reste dans les tiroirs de la chambre basse du parlement depuis Vital Kamerhe, la proposition de loi sur la congolité portée par Nsingi Pululu tombe comme un cheveu dans la soupe dans la sphère politique congolaise.

“ Si par miracle la proposition est alignée, là nous allons réviser la constitution en passant par le référendum. Hors à ce stade nous ne pouvons pas en même temps installer la CENI et la révision constitutionnelle. La République a plusieurs dossiers à traiter en ce moment et si nous ne sommes pas prudent, ça va fragiliser la sécurité à l’Est du pays ”, a laissé entendre ce cadre du FCC.

Signalons que, cette proposition de loi initiée par Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018, portée par Nsingi Pululu, voudrait exclure aux fonctions régaliennes notamment la “Présidence de la République”, des personnes ayant un des parents étrangers. Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia s’est exprimé le mardi 13 juillet au sujet du dépôt de cette proposition de loi. Ce dernier a manifesté, d’une façon un peu floue, son soutien à cette démarche en précisant que “ son inscription à l’ordre du jour d’une séance plénière fait l’objet de délibération à la conférence des présidents. L’ensemble de ce processus, loin d’être objet de l’arbitraire, est fondamentalement marqué par les dispositions constitutionnelles et réglementaires auxquelles est soumise la chambre basse”.
Et du côté de la famille politique de Moïse Katumbi qui menace déjà de quitter l’Union sacrée si cette proposition de loi était alignée dans le calendrier des travaux, l’on pense que cette démarche est une manière d’exclure leur leader à la prochaine course au fauteuil présidentiel de 2023.