Dans un rapport rendu publique ce mercredi 15 juillet, l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme quant au manque de soutien mis à la disposition des personnes ayant survécu à des violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).

Face à l’ampleur de ces violences et à leur impact, MSF appelle les autorités congolaises et leurs partenaires à agir au plus vite afin d‘assurer une réponse médicale, socio-économique et juridique à la hauteur des besoins constatés sur le terrain.

“ Les besoins immédiats et à long terme sont gigantesques, mais les approches et les financements qui permettraient d’y répondre font dramatiquement défaut. En 2020, moins de 6% des financements internationaux demandés pour répondre aux besoins humanitaires en matière de santé en RDC ont été déboursés, à peine 18% des montants demandés en matière de protection des populations et de droits humains. Cette tendance se poursuit en 2021. Au-delà des financements, des approches innovantes et adaptées aux contextes ne sont pas mises en œuvre. Le peu de soutien qui en découle constitue une double peine pour les victimes ”, a indiqué Juliette Seguin, cheffe de mission de MSF en RDC.

En outre, ledit rapport renseigne que les données recueillies par MSF en 2020 dressent un sombre tableau de l’état physique et psychologique des patients pris en charge pour ces violences : infections ; grossesses non désirées ; blessures physiques résultant des violences ; traumatismes psychologiques sévères, notamment chez les personnes mineures, qui représentent un cinquième des patients pris en charge par MSF en 2020.