Après plus de 20 ans de service en République démocratique du Congo, les Casques bleus du contingent chinois quittent le pays. Une cérémonie d’hommage a été organisée pour saluer leur contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité dans la province du Sud-Kivu où ils étaient déployés. Leur départ marque une étape importante dans le désengagement de la MONUSCO de la RDC, initié début janvier 2024.
La Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, le gouverneur par intérim du Sud-Kivu, M. Marc Malago Kashekere, l’ambassadeur de Chine, SEM Zhao Bin, le délégué général du Gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO, Ambassadeur Noel Mbemba, ont participé à cette cérémonie d’hommage ce mardi au camp du contingent chinois d’ingénierie, à la périphérie de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Depuis 2003, le contingent chinois a contribué à renforcer l’infrastructure de la province grâce à une série de projets, dont l’achèvement de plus de 580 projets d’ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports. Leur contribution a facilité la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO dans la région.

“Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à la République populaire de Chine pour ses Casques bleus déployés au Sud-Kivu, qui se sont distingués par leur savoir-faire, leur professionnalisme et leur discipline afin de relever un certain nombre de défis dans des conditions parfois très difficiles. Ils ont considérablement contribué à la paix et à la sécurité en RDC”, a déclaré Mme Bintou Keita, la RSSG.

Au cours de la cérémonie, Mme Keita a souligné l’engagement de la MONUSCO à collaborer avec les autorités congolaises dans l’exécution du plan de désengagement, garantissant un retrait ordonné, responsable et durable de la mission de la RDC.

“Le désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu ne signifie pas le départ des Nations Unies de la RDC. Il représente plutôt une reconfiguration de la présence des Nations.

En février dernier, la MONUSCO avait officiellement transféré sa base de Kamanyola (territoire d’Uvira) aux autorités congolaises. Elle était occupée par le contingent pakistanais depuis 19 ans.