Après avoir nié l’autorisation accordée à l’armée Ougandaise de combattre les ADF sur le sol congolais et limité la coopération militaire avec Kampala juste au niveau d’échanges de renseignements, le porte-parole du gouvernement, a annoncé, ce mardi, le démarrage des actions ciblées et concertées avec l’armée ougandaise avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie à partir de l’Ouganda sur les positions des ADF.

L’armée ougandaise effectue-t-elle des frappes aériennes sur le sol congolais sans entrer dans son espace aérien ? Le parlement a-t-il été informé, conformément à la Constitution ? Difficile de le savoir, pas plus que les responsabilités en cas de dommages collatéraux.

En plus du fait que les opérations militaires relèvent du secret- défense, Kinshasa est , visiblement mal à l’aise face à cette décision qui le met en porte en faux avec l’opinion.

Car, en 2005, la cour internationale de Justice a Condamné l’Ouganda à payer 10 milliards USD à la RDC en titre d’indemnisation pour pertes subies durant l’occupation de son territoire (1997-2003).

En plus, si l’on considère que les provinces en proie à la rébellion des ADF sont sous état de siège, l’intervention d’une armée étrangère sonne comme un échec de cet état d’exception à la quelle la société civile a toujours appelé à mettre fin.

PM