Interpellé par question orale avec débat par le député national Bernard Kayumba, le ministre de l’ESU Mohindo Nzangi s’est expliqué au cours de la plénière de ce mercredi 8 décembre, sur la mesure fixant à 70% la condition admission à la faculté de médecine en RDC.

Dans son exposé, Mohindo Nzangi a fait savoir qu’à son arrivée, il a dressé un état des lieux de l’ESU, lequel l’a conduit à organiser, pour la première fois, après 19 61, les états généraux de l’ESU, auxquels ont été associés tous les experts et toutes les grandes intelligences du pays, pour réfléchir sur le fonctionnement du secteur.

Ce diagnostic a donné lieu à des conclusions regroupées en trois points dont la formation en inadéquation avec la demande du monde professionnel ; la baisse de la qualité de la formation et le désordre dans la création et l’essaimage des établissements de l’ESU.

Sur ce point, a renchéri le ministre, la RDC occupe la 3è place en termes de nombre d’établissements d’ESU, après les Etats-Unis et la Chine.

Raison pour laquelle, au cours des états généraux, les parties prenantes ont décidé d’assainir le secteur. Des commissions de viabilisation ont été envoyées sur le terrain pour se rendre compte des conditions de fonctionnement de ces établissements.
Et dans cet ordre d’idées, un accent particulier a été mis sur la faculté de médecine parce que, jusqu’à la prise de l’arrêté d’assainissement, 116 facultés de médecine fonctionnaient en RDC, sans laboratoire, sans cliniques universitaires, encore moins d’enseignants.

Pour le ministre, Mohindo, un médecin formé dans ces conditions est, ni plus, ni moins, un assassin.

En RDC, le ministère a ouvert la filière médecine aux finalistes des humanités scientifiques, sans tenir compte du pourcentage obtenu. Alors que les finalistes des sections autres que celles scientifiques, la conditionnalité a été fixée à 70%. Car, à un moment, il convient que la nation s’arrête et s’interroge sur ce qu’elle fait de l’avenir de ses enfants, a estimé le ministre Nzangi.
Membre de l’espace CAMES, la RDC doit se soumettre aux critères fixés pour que les produits formés soient compétitifs et admis aux mêmes conditions que les autres.

Après cet éclairage du ministre Nzangi, 59 députés se sont inscrits pour la prise de parole.
.Et dans le débat général, la majorité des intervenants soutiennent le point du ministre qui pense qu’il faille réorganiser la filière médecine, contre une infime minorité qui trouve à redire, notamment sur comment le ministre entend organiser le système LMD dès la prochaine rentrée académique fixée au 5 janvier, que faire du produit mal formé déjà que le marché de l’emploi.