Depuis tôt le matin ce mercredi 22 février 2023, d’intenses affrontements en armes lourdes et légères sont rapportés aux alentours de la cité Mushaki, dans les groupements Kamuronza et Mupfunyi Matanda, dans le territoire de Masisi, à une quarantaine de kilomètres du centre-ville de Goma, entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Les combats sont au signalés au niveau des antennes et sur la colline surplombant l’usine de l’eau minérale du député Nationale Mwanza Sengoma.
Les sources locales contactées par notre rédaction indiquent que le M23 vient d’occuper cette localité.
Elles affirment que, les combats se déroulent présentement autour de Mushaki où l’armée s’était repliée.

Le danger s’approche encore de la cité de Sake où on signale un déplacement de certains habitants qui craignent pour leur sécurité.
Plusieurs sources sur place ajoutent que du côté Mubambiro en groupement Kamurhonza ce sont des détonations d’armes lourdes et légères qui se font entendre, les FARDC pilonnent les positions du M23 pour épargner la cité de Saké de toute menace de l’ennemie.

Depuis leur résurgence, les combattants du M23 soutenus par le Rwanda sont à la base des massacres et violations graves des droits de l’Homme dans les zones sous leur occupation. Ce lundi 20 février, les M23 ont tué plusieurs civils en représailles aux embuscades tendues contre eux par les forces d’autodéfense dans cette région de Bwito.

Le M23 a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de n’avoir pas respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants. Elle s’est emparée depuis de vastes pans de territoire au nord et au nord-ouest de Goma.
Avant le sommet de l’Union africaine (UA), les chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), réunis vendredi, ont de nouveau appelé à “un cessez-le-feu immédiat” et demandé un “retrait de tous les groupes armés d’ici le 30 mars” dans l’est de la RDC.