La coalition Lamuka fustige les restrictions dont a été victime Martin Fayulu, lors de son passage en Équateur, dans le cadre d’une tournée politique. Lamuka accuse le gouverneur de province, Bobo Boloko Bolumbu d’être à la base de ces restrictions.

Selon le porte-parole d’Adolphe Muzito, coordonnateur de Lamuka et initiateur de Nouvel Élan, le gouverneur de la province aurait interdit la vente du carburant à l’équipe qui devait accompagner Martin Fayulu et aurait intimé l’ordre à ce que l’on puisse détruire les ponts afin d’empêcher au président de l’Ecidé d’accéder à d’autres coins de la province.

“ Plus de 72 heures durant, sans réaction du régime en place, Lamuka revient à la charge sur les destructions méchantes des ponts et l’interdiction de vente du carburant organisées par le gouverneur Bobo Boloko Bolumbu pour empêcher Martin Fayulu de tenir son meeting à Bikoro dans la province de l’Equateur. Prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, Lamuka condamne avec fermeté ces pratiques dignes d’un régime dictatorial et félicite par la même occasion, la bravoure de la population de Bikoro qui a su braver la peur en défiant le régime actuel”, a déclaré Albert Mukulubundu, porte-parole de Adolphe Muzito avant d’ajouter : “ Lamuka se réserve le droit de saisir les instances judiciaires afin que la justice se prononce sur les actes posés par Monsieur Bobo Boloko Bolumbu”.

Signalons que Martin Fayulu avait tenu son meeting le samedi 9 avril 2022 à son arrivée à Mbandaka, mais son voyage pour Bikoro le jour suivant a été encore perturbé. Le pont situé à Zelanga, sur l’axe Mbandaka-Bikoro avait été détruit. Une situation qui avait bloqué l’avancée de cortège de Fayulu. Dans un communiqué de la Voix des sans voix (VSV), l’on affirme que le gouverneur Bobo Boloko n’est pas à son premier forfait, l’homme serait distingué par des actes d’intolérance politique et des violations des droits humains caractérisés par des interpellations et arrestations arbitraires des journalistes, défenseurs des droits humains et activistes pro-démocratie, députés provinciaux, manifestants pacifiques sans un recadrage des autorités congolaises.