C’est exactement le 10 mai 2021 que s’ouvrait, devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, le procès 100 jours. Retransmis en direct à la télévision nationale, ce procès, dans le quel comparaissait notamment le Directeur de cabinet du chef de l’État, sonnait le glas de l’instauration d’un état de droit, comme prôné par Félix Tshisekedi.

Une année après, tous les condamnés dans le cadre de ce procès sont dehors. Après Jannot Muhima qui a quitté la prison après avoir purgé sa peine, c’est Vital Kamerhe qui avait obtenu, fin décembre, la liberté provisoire.

Et, ce mercredi 11 mai, c’est le Libanais Samih Jamal qui vient de bénéficier, d’une ordonnance de mise en liberté provisoire au niveau de la Cour de cassation.

Jamal qui s’est toujours déclaré innocent dans cette affaire, devra donc quitter la prison centrale de Makala où il a passé plus de deux ans.

Mais comme la Cour de cassation a retourné le dossier à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour un nouveau jugement, l’homme d’affaires impliqué dans le dossier des maisons préfabriquées, n’a pas encore vu le bout du tunnel.

Vital Kamerhe était condamné en appel à 13 ans de travaux forcés, alors que son coaccusé Samih Jamal écopait de 6 ans de la même peine, contrairement au premier juge qui les avait tous condamnés à la peine de 20 ans de prison.

Daniel Shangalume dit “Massaro”, neveu de l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, écroué pour la même cause, a bénéficié lui aussi, depuis la semaine dernière, de la liberté provisoire.

PM