La réaction n’a pas tardé à tomber après que la haute cour ait rejeté la requête de la partie civile dans le procès sur le double assassinat des défenseurs des Droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, exigeant la comparution de l’ex président de la République Joseph Kabila, qui a été cité par le policier Paul Mwilambwe (chef du protocole de l’Inspection Générale de la Police au moment des faits) comme le commanditaire principal de ce forfait.

Pour Me Richard Bondo, l’un des avocats de la partie civile, le président de la Haute Cour méconnaît le principe de la collégialité en ne répondant pas favorablement à leur requête. La partie civile considère l’arrêt rendu par la Haute Cour comme une opinion personnelle, qui n’a rien à avoir avec le droit. Elle promet donc de donner sa position au cours de la prochaine audience.

“ Quand une affaire est prise en délibérée, on s’attend à une décision judiciaire qu’on appelle un arrêt ; quand on est devant la Cour ou la Haute Cour, mais aujourd’hui nous avons assisté à une opinion du président de la Cour, on dirait qu’il dirigeait le débat. Alors qu’on venait pour recevoir un arrêt avant dire droit. N’ayant pas répondu à notre requête, nous pensons que le président de la Haute Cour qui a méconnu la collégialité dans sa chambre, a posé un acte qu’on ne peut pas qualifier d’arrêt. C’est simplement une opinion personnelle du président de la chambre. Nous venons de nous concerter pour lui exprimer notre position à la prochaine audience ”, a déclaré Me Richard Bondo devant la presse.

Notons que la Haute Cour Militaire, siégeant à la prison de Ndolo dans l’affaire sur le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, a renvoyé l’affaire au 26 janvier prochain. La prochaine audience devrait, en principe, être consacrée aux plaidoiries.

Cephas Kabamba