La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a, dans un communiqué de presse, salué le verdict rendu ce lundi 10 janvier 2022 par la Cour Militaire de Kinshasa/Matete siégeant en matière répressive en chambre foraine à la Prison militaire de Ndolo dans l’affaire du meurtre de l’activiste pro-démocratie Rossy MUKENDI TSHIMANGA.

Cette ONG de défense des droits de l’homme déclare sa “satisfaction” du fait, d’abord, de la condamnation de la commissaire principale Carine LOKESO KOSO à la servitude pénale à perpétuité assortis de 10 ans de sureté incompressible, ensuite, pour la destitution de la même personne de la Police Nationale Congolaise (PNC). Il en est de même pour les deux autres policiers notamment le brigadier en chef TOKIS NKUMBO Gérard, garde du corps de Carine LOKESO et le brigadier BIVUALA MAKIADI, condamnés respectivement à la servitude pénale à perpétuité et à 10 ans de servitude pénale principale pour violations des consignes.

Pour la VSV, « les peines infligées aux trois policiers constituent un motif de soulagement pour les familles de la victime ainsi que pour tous les défenseurs des droits humains dont les activistes pro-démocratie qui ne cessent de lutter pour la consolidation des institutions démocratiques et le respect des droits humains en RDC ».

La VSV estime aussi que ce verdict doit également servir de leçon à d’autres éléments de la PNC et des FARDC ayant, dit-elle, la gâchette facile au mépris du droit à la vie et du droit à la sécurité et au respect de l’intégrité physique de toute personne humaine.

Pour rappel, l’activiste Rossy Mukendi Tshimanga du Collectif 2016 a été tué le 25 février 2018, à la paroisse Saint Benoît. C’était lors d’une manifestation organisée par les laïcs catholiques pour demander le départ du président sortant Joseph Kabila et la tenue des élections crédibles et apaisées en RDC.