Dans un communiqué de presse signé ce mardi 23 octobre, la Commission d’Intégrité et Médiation électorale soutient la démarche faite, de commun accord, par les confessions religieuses de plaider pour que l’Assemblée nationale priorise la réforme de la loi organique dont le débat et l’adoption par les deux chambres prendront un temps relativement court : « La CIME estime que la révision de la loi organique de la CENI permettra la mise en place, dans les meilleurs délai, d’une nouvelle CENI qui, du reste, apportera des avis techniques relatifs à la réforme électorale », souligne l’Immam Moussa Rachid, Président ai de la CIME.

Pour se faire, la CIME rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’il y a une nette distinction entre la Loi organique portant Organisation et fonctionnement de la CENI et la loi électorale dont la réforme est plus complexe : « La CIME invite les acteurs sociaux et politiques à ne pas jeter la confusion sur la démarche des confessions religieuses qui, à aucun moment, a remis en cause la nécessité d’opérer des réformes électorales avec la désignation des nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante et la tenue des prochaines élections », soutient—elle.

Une démarche contestée


Le Mouvement Citoyen ECCHA (Engagement citoyen pour le changement) a désavoué, dans un communiqué publié lundi 22 mars, la démarche des confessions religieuses sur la désignation des membres du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante « CENI », dont le dépôt des candidatures est prévu au plus tard, le vendredi 9 avril 2021.
« ECCHA-RDC souligne que les confessions religieuses avaient commis des manœuvres dilatoires ayant accouché à Mr. Ronsard MALONDA et aux tensions sociopolitiques dans le pays en complicité avec l’ancien bureau de l’Assemblée Nationale menée par Mme Jeanine MABUNDA », dénonce le communiqué qui souligne que depuis 2006, les processus électoraux ont été médiocres en dépit de l’implication des confessions religieuses : « Ces élections notamment de 2006, 2011 et 2018 avaient fait l’objet des présumés fautes de gestion, des corruptions, des irrégularités, des tricheries avérées, des contestations, des violences et violations graves des Droits de l’Homme », regrette ECCHA.

Réformer avant désignation des membres

Ayant démontré leurs incapacités et la cacophonie actuelle de la précipitation de désignation des membres de la CENI pour éviter les réformes tant souhaitées, ECCHA-RDC exhorte sur l’impératif à tous égards d’assainir collectivement le sentier qui mène aux élections de 2023 : « Soulignant l’absolue nécessité de prévenir un processus électoral qui garantit la paix et la stabilité pré et post-électoral en République Démocratique du Congo, ECCHA-RDC tient à rappeler aux confessions religieuses la pertinence avant tout des reformes », martèle ce mouvent citoyen.

Par pertinence des réformes, ECCHA cite, notamment, celle de la Constitution aux fins de rétablir l’élection présidentielle à deux tours d’une part et d’autre part, revoir le mode des élections des Sénateurs et des Gouverneurs ; celle de la Loi Organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante telle que modifiée et complétée par celle n°13/012 du 19 avril 2013 en vue de permettre à la CENI d’être dotée d’un cadre légal conforme aux exigences de l’heure qui astreint à la participation active et effective de toutes les couches de la société civile et des partis politiques ; et celle de la Loi Electorale portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales pour établir des mécanismes techniques et logistiques adéquats ainsi que les prescrits d’éligibilité qui favorisent les élections crédibles, démocratiques et transparentes en mettant en exergue la probabilité effective de la participation politique des jeunes.

PM