La Fédération des entreprises du Congo s’étonne de l’annonce par le gouvernement de la nouvelle structure des prix des biens de première nécessité, indique un courrier daté du 25 juin adressé au ministre de l’économie, dont copie est parvenue à la rédaction.
“Nous sommes saisi par nos membres en rapport avec les annonces que vous avez faites lors de la réunion que vous avez présidé, en date du 24 juin 2021, desquels dénotent notamment votre volonté affichée s’imposer une structure unique des prix des biens de première nécessité à tous les importateurs pour la simple raison qu’ils ont refusé d’apposer leur signature sur le procès-verbal”, écrit Kimona Bononge, administrateur délégué de la Fec.
Pour l’administrateur délégué de la Fec, cette attitude viole les dispositions de l’article 6 de la loi 18/020 du 9 juillet 2018 relatif à la liberté des prix et à la concurrence. Et que les prix des biens et services sont librement fixés par ceux qui en font l’offre, sous réserve du contrôle a priori.
Le patronat congolais estime par ailleurs que le comportement de l’administration de l’économie envenime le climat des affaires. Toutefois, elle sollicite l’arbitrage du premier ministre en sa qualité de coordinateur de l’action gouvernementale.
Pour rappel, le conseil des ministres du 25 juin a validé une nouvelle structure des prix des produits alimentaires sur proposition du ministre de l’économie. Par exemple, le prix d’un carton de Cuisses de poulet de 10 kilos est passé à 10 USD contre 21 USD pratiqué (soit 4 200 CDF le kilo). Il ne reste que la signature d’un arrêté ministériel pour son entrée en vigueur.

Ukiabi