Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 15 avril 2021 au quartier général de la Mission onusienne à Beni (Nord-Kivu), la représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la MONUSCO Bintou Keita, a déclaré être consternée face aux nombreuses manifestations anti-Monusco dans la partie est de la RDC.
La représentante spéciale du Secrétaire général en RDC condamne les violences ainsi que tous les actes barbares enregistrés lors de ces manifestations ; elle appelle la population congolaise à l’éveil de conscience.
« Je le répète, avec la plus grande fermeté : les menaces, les intimidations et la violence sont inacceptables et dans un Etat de droit, susceptibles de poursuites judiciaires. Elles sont non seulement inacceptables mais totalement contre-productives. Je ne doute pas de la sincérité de nombreux manifestants. Mais qui profite de cette violence, de ce regain d’instabilité ? Les groupes armés eux-mêmes, et leurs complices qui profitent de la confusion et souhaitent qu’elle soit entretenue pour continuer les trafics, les pillages et l’exploitation illégale des ressources des Congolaises et des Congolais » A dérlaré Bintou Keita.

Au Nord-Kivu, plusieurs villes sont paralysées par une grève générale de dix jours initiée le 5 avril par des groupes de pression et mouvements citoyens pour dénoncer l’inaction de la Monusco face aux massacres des civils dans le territoire de Beni, dans le nord-est de la province du Nord-Kivu.

Depuis le samedi dernier, les mouvements citoyens et les groupes de pression ont appelé à des journées ville-morte dans la ville et la périphérie de Goma pour exiger le départ de la Monusco jugée Inactive dans cette province. La nuit du dimanche 11 avril, deux transporteurs de braises qui appartiendraient à la communauté Kumu ont été tués par armes blanches. Des jeunes de la communauté Nande ont été accusés d’avoir perpétré ce crime, ce qui a suscité une vive tension entre Nande et Kumu dans le territoire de Nyiragongo depuis la nuit même du dimanche.