Le Cardinal Fridolin Ambongo a lors de son homélie à l’occasion du culte de Pâques célébré, le dimanche 31 mars 2024, réagi face à plusieurs questions d’actualité en République Démocratique du Congo, notamment la question liée au ralliement de certains acteurs politiques à la rébellion de Corneille Nangaa en collaboration avec le M23, notamment : Jean-Jacques Mamba, ancien du MLC, et les transfuges du PPRD pour ne parler que d’eux, que l’on qualifierait de traîtres.

Selon le prélat catholique, ces acteurs politiques ont rejoint les rebelles du M23 parce qu’ici à Kinshasa on continue à poser des gestes qui blessent les autres, fragilisent la cohésion, excluent les autres du gâteau national. Sans passer par le dos de la cuillère, le Cardinal a fait allusion au partage du pouvoir.
Le numéro 1 de l’église catholique en RDC reprend ainsi en chœur, contrairement même aux différents rapports de l’ONU, la thèse rwandaise réduisant la tragédie de l’Est du Congo à une affaire congolo-congolaise. Il semble, paradoxalement, justifier l’engagement des nouvelles recrues dans un mouvement militaire rebelle et d’agression.

Cette sortie du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu intervient au moment où des jeunes membres du PPRD de Joseph Kabila ont rejoint Corneille Nangaa dans la rébellion soutenue par le régime de Kigali via le M23.

Selon certains observateurs, la déclaration du Cardinal Ambongo révolte les âmes de ceux qui ont perdu la vie suite aux conflits de guerres. Les mots de Fridolin Ambongo sont similaires à un parent qui justifie la vie criminelle de son enfant parce que l’Etat n’a pas construit des bonnes écoles alors que la première instance éducative est la famille.

La rédaction