La proposition de loi sur le verrouillage des postes clés de gouvernance du pays notamment l’accès à la magistrature suprême, déposée à l’Assemblée nationale pour son adoption, ne bénéficie d’aucun soutien de la Communauté islamique au Congo (COMICO).
D’après l’imam Djuma Twara secrétaire général de la COMICO qui fait cette mise au point, l’entretien entre le représentant légal de cette communauté en RDC, Cheikh Youssouf Dibondo et Noël Tshiani du 31 mars dernier, avait un caractère privé, et n’engage pas la communauté musulmane du Congo.

« Les musulmans sont mécontents, en commençant par nous-même membres de la COMICO, du tweet de Noël Tshiani qui n’engage en rien notre communauté. Parce que la position de la COMICO est neutre par rapport à cette proposition loi. Nous lui (Noël Tshiani) avons dit de retirer son tweet, et 48 heures après, il ne l’a pas fait ; c’est pourquoi nous sommes vénus dénoncer officiellement que le commuté directeur de la COMICO n’a jamais pris une position par rapport à son initiative. Nous lui demandons encore de retirer ce tweet qui n’engage en rien le passage de son Eminence Cyril Bondo chez lui ; qui était une visite à caractère privé qui n’avait rien à avoir avec l’image de la communauté », a déclaré l’imam Djuma Twara.

Cette proposition de loi dite “loi Tshiani”, du nom de son initiateur Noël Tshiani, lui-même candidat à la présidentielle de 2018, vise à réserver les plus hautes fonctions de l’État, dont la magistrature suprême, aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais.
Déposé à l’Assemblée nationale en juillet 2021, ce texte, jugé “dangereux” par certaines personnes, avait été rapidement écarté, avant de revenir dans le débat public après l’annonce, en mars, de son inscription dans le programme de la session parlementaire en cours.

Cephas Kabamba