Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) est en train de réexaminer son accord d’infrastructure contre minéraux de 6 milliards de dollars avec des investisseurs chinois dans le cadre d’un examen plus large des contrats miniers, indiquent des sources du ministère des Finances.

Cette étape importante intervient après l’intention affichée par Félix Tshisekedi en mai dernier de revisiter certains contrats miniers parce qu’ils ne profitent pas suffisamment au Congo, qui est le premier producteur mondial de cobalt et le premier mineur de cuivre d’Afrique.

La commission présidentielle constituée au début du mois d’Aout pour réévaluer les réserves et les ressources de la mine de cuivre et de cobalt Tenke Fungurume de China Molybdenumaura, a aussi reçu la mission de réévaluer l’accord conclu en 2007 avec les entreprises publiques chinoises Sinohydro Corp et China Railway Group Limited.

Selon des sources concordantes, Elie Tshinguli, directeur général adjoint de la coentreprise de cuivre et de cobalt Sicomines SA, détenue majoritairement par Sinohydro et China Railway, n’a pas encore répondu à une demande d’évaluation.

Dans le cadre de l’accord conclu avec le gouvernement de Joseph Kabila, Sinohydro et China Railway ont accepté de construire des routes et des hôpitaux en échange d’une participation de 68 % dans l’entreprise Sicomines. L’accord constituait en 2007 un élément clé du plan de développement de Kabila pour le pays, mais différents affirment que peu des projets d’infrastructure promis ont été réalisés et se sont plaints du manque de transparence de l’accord.

Notons que cette démarche du gouvernement s’inscrit en prélude de la revue en septembre prochain des engagements pris dans le cadre du programme triennal conclu en juin dernier avec le fonds monétaire international (Fmi).

Ukiabi