Les utilisateurs des téléphones mobiles de la République démocratique du Congo sont contraints d’ouvrir un compte RAM (Registre des appareils mobiles) avant de se procurer le forfait internet, d’appel ou SMS.

La décision fait suite à la politique du ministère des postes, télécommunications, Nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui tient à lutter contre les téléphones contrefaits.

D’aucuns se demandent sur l’importance de la taxe de 1.17 dollar imposée aux congolais. La question avait été largement évoquée aux travaux de la commission économique et financière (Ecofin) du Sénat lors du vote du budget 2021, en décembre 2020.

“Le ministre a expliqué à votre commission que cette recette est une rémunération de l’ARPTC (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo) instituée par le décret du premier Ministre du 20 février 2012 fixant les modalités de calcul et les taux des revenus des prestations de l’ARPTC”, révèle le rapport de la commission que tsieleka a consulté.

Et de préciser que “la répartition des revenus provenant de RAM se fait de manière suivante : 30% pour le prestataire, c’est-à-dire la société recrutée pour la mise en œuvre du projet ; 25% pour l’ARPTC; 40% pour le trésor public et 5% pour les opérateurs des télécoms”.

Selon la même source, quelque 100 milliards de francs congolais (48 millions USD) seront mobilisés pour l’exercice 2021. Toutefois, l’affaire divise davantage une marche à été projetée le lundi prochain pour protester sur le légalité de la nouvelle taxe.

Ce projet soutenu et défendu par le ministre des PTNTIC propose une tarification de certification de l’appareil mobile à 0.17 dollar pour un appareil 2G et 1.17 dollar pour les appareils 3G/4G/+ une fois par mois pendant 6 mois. La validité est de 12 mois. Tandis que pour la certification de la SIM en itinérance (roaming), le montant à payer est de 1 dollar pour un appareil 2G et de 7 dollars pour un appareil 3G/4G/+. La validité est de 12 mois.
Ukiabi