Le contrat chinois, initialement signé en 2008 entre le gouvernement congolais et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC) échangeant des infrastructures contre des minerais, a été soumis à une révision suite à un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Cette révision a conduit à la signature d’un mémorandum d’entente le 19 janvier 2024, révisant la répartition des actions pour la gestion du barrage hydroélectrique de Busanga, situé dans la province du Lualaba.

Lors d’une conférence de restitution des travaux de renégociation, le 26 janvier 2024, Jules Alingete, Inspecteur général chef de service de l’Inspection générale des Finances (IGF), a expliqué que la gestion du barrage sera désormais partagée. Ainsi, la RDC détiendra 40% des actions de gestion, tandis que la partie chinoise en détiendra 60%.

« Les deux parties se sont convenues que le barrage de Busanga, qui a fait l’objet de la constitution de la société Sycohydro, ce barrage sera conjointement géré par la République Démocratique du Congo et le groupement d’entreprises chinoises. Comme vous le savez, la RDC n’était pas représentée dans la gestion de ce barrage. Désormais, la RDC détiendra 40% d’actions dans la gestion du Barrage de Busanga, tandis que le groupement d’entreprises chinoises en détiendra 60%. Les 40% attribués à la République Démocratique du Congo constitueront une minorité de blocage en ce qui concerne les décisions du conseil d’administration », a révélé Jules Alingete Key.

De plus, les deux parties ont convenu de responsabiliser la RDC dans la gestion de la SICOMINES.

« Comme vous le savez, le rapport précédent avait critiqué l’absence d’implication de la RDC dans la gestion financière, commerciale et technique. Cependant, les deux parties se sont entendues pour renforcer la présence de la partie congolaise », a fait savoir le numéro 1 de l’IGF.

La centrale hydroélectrique de Busanga, objet de cette révision, a une capacité de 240 MW, avec une production moyenne de 1320 milliards de kilowattheures. Elle est située dans la province du Lualaba, à environ 140 km de Kolwezi, et a été construite dans le cadre de la coopération sino-congolaise par le projet sino-congolais des mines (SICOMINES).