Ensemble ce mercredi 23 mars au Palais du peuple, à l’occasion d’une réunion d’évaluation sécuritaire et administrative de leur province, les députés nationaux du Nord-Kivu constatent, onze mois après la mise sous état de siège de leur province, les avancées sécuritaires depuis la mutualisation de forces entre les armées congolaise et ougandaise contre les ADF.

Ces élus proposent alors des mesures d’assouplissement de l’état de siège en vigueur dans leur province depuis le 6 mai 2021.

Cette représentation nationale proposent à la place, l’instauration de l’état d’urgence, avec le retour de l’administration civile.

“ Nous avons vu qu’aujourd’hui, il y a quand même une accalmie. Il y a des avancées sécuritaires. Dans certains milieux on égorge plus de la même façon qu’avant la mutualisation des forces avec l’UPDF”, a déclaré la députée nationale, Jeannette Kavira, rapporteur de circonstance.

Pour avoir constater les limites de l’état de siège, ces députés nationaux invitent le Chef de l’État à abroger carrément l’état de siège.

“ Et nous nous sommes dit qu’il est peut-être temps que le Chef de l’État décide plutôt de l’état d’urgence sécuritaire à la place de l’état de siège (…) qu’on revienne à l’administration civile et que les militaires aillent au front faire la guerre comme le font Sokola 1 et les UPDF (…) Ils ( les gouverneurs militaires) ne font presque plus la guerre. Ils ont été nommés et, en définitif, ils sont plutôt dans la gestion des conflits fonciers, coutumiers, même une femme qui se dispute avec son mari, ils sont là… Ils vendent une parcelle à plusieurs personnes, ils vendent même des cimetières maintenant ”, a-t-elle fait observer.

Signalons que l’état de siège a été instauré depuis le 6 mai 2021 dans deux provinces de la partie orientale de la République, à savoir l’Ituri et le Nord-Kivu.